Car si sa voix résonne d'un timbre qui ouvre grands les pores de l'émotion, c'est pour mieux nous embarquer vers des territoires sombres de l'existence : l'amour qui doute, la résistance aux injustices, la vieillesse et les marques du temps, la mort qui guette au bout du chemin... Oscillant entre humour et tendresse, elle nous guide à travers un musée familier et plein de contrastes : celui où la beauté de la vie et des sentiments côtoie leur finitude.
Elle dit les mots qu'elle aime et qu'elle met en musique (Albertine Sarrazin, Tristan Corbière, Gilbert Lafaille, Aragon, Joe Bousquet, Armen Lubin...), dont beaucoup rendent hommage aux femmes. Elle nous fait partager ce qui l'émeut dans ces textes et dans ces biographies. Et sans pouvoir vraiment se l'expliquer, après quelques chansons on croit la connaître depuis toujours.
On se délecte de cet hymne à la vie dénué de romantisme trompeur, de fausse pudeur.
Dans sa chevelure broussailleuse d'un roux éclatant, j'ai revu des visages de hippies américaines, d'elfes des bois, de silhouettes de style art déco. J'étais au bord du monde, en suspend, quelque part entre la douleur, le plaisir et l'émerveillement.
Ce n'étaient plus sa voix ou ses doigts sur les touches qui jouaient juste, mais les émotions qu'elle faisait vibrer directement dans ma tête. Véronique Pestel a un visage qui respire la bonté.
Elle ressemble comme deux gouttes d'eau à une allégorie de la vie, du partage et de la magie de l'instant présent.
Au total elle a 7 albums à son actif.
L'adresse de son site internet :
http://veronique.pestel.free.fr/
Il est situé au 18, rue Bergère - 75009 Paris (métro Grands Boulevards)
Renseignements au 01 45 23 33 33.
Site internet : http://limonaire.free.fr